Édition 2023

LE RING – Tétralogie de Richard Wagner

Le Théâtre de Bayreuth est LE théâtre idéal pour assister au Ring de Wagner.

L’été dernier, la mise en scène de Valentin Schwarz était très attendue d’autant qu’il s’agissait de la première nouvelle production du prestigieux festival depuis 2017. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le spectacle a fait couler beaucoup d’encre ! Résolument moderne, le metteur en scène autrichien imagine une Tétralogie d’aujourd’hui, inscrite dans notre monde contemporain.

À Bayreuth, les mises en scène  sont évolutives. D’année en année, elles se peaufinent ou (et c’est plus probable) sont mieux comprises par le public. C’est ainsi que le spectacle de Patrice Chéreau fut accueilli sous la huée à sa création en 1976 avant d’être applaudi durant plus d’une heure cinq ans plus tard. La mise en scène de Schwarz s’inscrit d’ores et déjà dans cette fastueuse lignée. L’édition 2023 du Ring est d’autant plus prometteuse qu’une large part des chanteurs réunis l’an passé se retrouve (Andreas Schager, Klaus Florian Vogt, Christa Mayer…) certains de la cohérence et de la beauté de la proposition scénique. Parmi les nouveaux venus, le chef finlandais Pietari Inkinen, qui absent l’été précédent pour raisons de santé, avait dû être remplacé à la dernière minute. Un fabuleux travail collectif pour entrer dans la légende.

LUNDI 21 AOÛT – BAYREUTH

À 18h, au Festspielhaus :

L’OR DU RHIN

Pietari Inkinen : Direction musicale

Valentin Schwarz : Mise en scène

Tomasz Konieczny : Wotan

Raimund Nolte : Donner

Attilio Glaser : Froh

Daniel Kirch : Loge

Christa Mayer : Fricka

Hailey Clarck : Freia

Okka von der Damerau : Erda

Olafur Sigurdarson : Alberich

Arnold Bezuyen : Mime

Jens-Erik Aasbø : Fasolt

À seulement 33 ans, Valentin Schwarz a réussi à créer l’événement l’an dernier. Le metteur en scène autrichien a suscité débats et passions grâce à sa vision du Ring. Car il en faut de l’audace pour proposer une nouvelle lecture (après Wieland Wagner, Chéreau ou Castorf…) et combler un public notoirement exigeant ! Cette réussite, on la doit notamment par la jeunesse de Schwarz qui parvient à déployer un monde d’où le mythe est absent. A l’instar d’une série contemporaine américaine, l’individu et l’égoïsme priment parmi les héros wagnériens: le fameux Anneau des Nibelungen devient ici un enfant, à qui on transmettra la fortune. Premier volet de la Tétralogie, L’Or du Rhin s’affirme ainsi comme une histoire de transmission, portée par les impériaux Wotan de Tomasz Konieczny et Fricka de Christa Mayer.

MARDI 22 AOÛT – BAYREUTH

À 16h, au Festspielhaus :

LA WALKYRIE

Pietari Inkinen : Direction musicale

Valentin Schwarz : Mise en scène

Klaus Florian Vogt : Siegmund

Georg Zeppenfeld : Hunding

Tomasz Konieczny : Wotan

Emily Magee : Sieglinde

Catherine Foster : Brünnhilde

Christa Mayer : Fricka

Kelly God : Gerhilde

Brit-Tone Müllertz : Ortlinde

Deuxième volet du Ring, La Walkyrie rebat entièrement les cartes et les enjeux de l’Or du Rhin. Il y a bien quelque chose de l’ordre du feuilleton dans la fabuleuse dynastie familiale imaginée par Wagner. De nouveaux personnages apparaissent, tributaires des erreurs et des failles de leurs aînés. Le metteur en scène Valentin Schwarz privilégie ici encore une vision résolument humaine et matérialiste, les célèbres Walkyries (ayant la charge d’amener les corps des défunts au Walhalla) sont ici des clientes d’une clinique de chirurgie esthétique ! Mais attention, si Schwarz “désacralise” la geste wagnérienne, les enjeux du Ring sont parfaitement respectés et approfondis. Parmi les grands moments de la partition, on pourra compter sur le majestueux Wotan de Tomasz Konieczny, l’émouvante Brünnhilde de Catherine Foster dans la bouleversante scène des adieux de Wotan à sa fille suivie de l’Incantation du Feu. Héros du chant germanique, Klaus Florian Vogt est un interprète unique en Siegmund. Dans la fosse, Pietari Inkinen est un chef d’orchestre très apprécié à Bayreuth.

JEUDI 24 AOÛT – BAYREUTH

À 16h, au Festspielhaus :

SIEGFRIED

Pietari Inkinen : Direction musicale

Valentin Schwarz : Mise en scène

Andreas Schager : Siegfried

Arnold Bezuyen : Mime

Tomasz Konieczny : Le randonneur

Olafur Sigurdarson : Alberich

Tobias Kehrer : Fafner

Okka von der Damerau : Erda

Daniela Köhler : Brünhilde

Troisième volet du Ring, Siegfried constitue le centre absolu de la saga. C’est d’ailleurs avec l’écriture du livret de celui-ci que tout commença pour Wagner en 1848. Musicalement, le Chant de la forge et les célèbres Murmures de la forêt comptent parmi les plus beaux moments de la Tétralogie. Lors de la première l’été dernier, l’acte II de Siegfried était apparu comme la réussite la plus achevée de la Tétralogie de Valentin Schwarz. Il faut dire qu’il sera porté cette année encore par l’immense Siegfried d’Andreas Schager, à la voix idéalement héroïque, l’impressionnante Erda d’Okka von der Damerau ou encore la Brünnhilde de Daniela Köhler qui avait fait sensation sur les planches de cette scène légendaire.

SAMEDI 26 AOÛT – BAYREUTH

À 16h, au Festspielhaus :

LE CRÉPUSCULE DES DIEUX

Pietari Inkinen : Direction musicale

Valentin Schwarz : Mise en scène

Stephen Gould : Siegfried

Michael Kupfer-Radecky : Gunther

Olafur Sigurdarson : Alberich

Dmitry Belosselskiy : Hagen

Catherine Foster : Brünnhilde

Emily Magee : Gutrune

Christa Mayer : Waltraute

Nous arrivons au bout du chemin. Assister à une représentation de la Tétralogie dans son intégralité, particulièrement dans l’enceinte mythique du théâtre de Bayreuth, relève toujours de la révélation. C’est dans ce dernier volet que metteurs en scène et chefs d’orchestre approfondissent encore leurs visions d’une histoire et d’une musique décidément immortelles. Conformément à sa vision matérialiste, Valentin Schwarz signe un Crépuscule des Dieux d’une puissante force satirique, le règne des hommes s’apparentant dangereusement aux ultra-riches qui nous gouvernent aujourd’hui. L’image finale porte la trace de la légende puisqu’elle permet de délivrer un sens ultime à tout ce qu’on a vu auparavant et lance ensuite le moment des saluts, qui sont toujours une expérience à part entière à Bayreuth ! En Siegfried, Stephen Gould est un chanteur exceptionnel.

Vos options

DIMANCHE 20 AOÛT – BAYREUTH

 À 16h, au Festspielhaus – spectacle optionnel :

TANNHÄUSER, de R. Wagner

 Nathalie Stutzmann : Direction musicale

Tobias Kratzer : Mise en scène

Dmitry Belosselskiy : Landgraf Hermann

Stephen Gould : Tannhäuser

Markus Eiche : W.von Eschenbach

Siyabonga Maqungo : W. von der Vogelweide

Olafur Sigurdarson : Biterolf

Jorge Rodríguez-Norton : Heinrich, le scribe

Jens-Erik Aasbø : Reinmar von Zweter

Elisabeth Teige : Elisabeth

Ekaterina Gubanova : Venus

Julia Grüter : Un jeune berger

Manni Laudenbach : Oskar

Le Festival de Bayreuth s’inscrit dans le temps, et avec lui, les mises en scènes qui le parcourent. Créée il y a quelques années, le Tannhäuser de Tobias Kratzer s’est imposé comme l’une des réussites les plus retentissantes de ces dernières années à Bayreuth. Ici, l’opéra de jeunesse de Wagner devient un road-trip truculent et métaphorique. Rarement, on aura représenté le combat entre l’esprit et la chair du héros avec une telle intelligence, et la mise en abyme dans le temple même du wagnérisme atteint ici des dimensions vertigineuses. Outre les remarquables Tannhäuser de Stephen Gould et la Vénus d’Ekaterina Gubanova, nos yeux hexagonaux se porteront sur la direction de Nathalie Stutzmann. Que de chemin parcouru par la contralto française depuis qu’elle se consacre à la direction d’orchestre! L’actuelle cheffe de l’Orchestre d’Atlanta (l’un des “big five” des formations Outre-Atlantique) devient ici la deuxième femme de l’histoire à diriger l’orchestre du Festival de Bayreuth. Historique !   

MERCREDI 23 AOÛT – BAYREUTH

À 16h, au Festspielhaus – spectacle optionnel :

PARSIFAL, de R. Wagner

Pablo Heras-Casado : Direction musicale

Jay Scheib : Mise en scène

Derek Welton : Amfortas

Amfortas : Titurel                  

Georg Zeppenfeld : Gurnemanz

Joseph Calleja : Parsifal

Jordan Shanahan : Klingsor

Ekaterina Semenchuk : Kundry 

Voilà un spectacle intrigant !  Le Festival de Bayreuth n’a jamais reculé devant la nouveauté, et cette année, cette nouvelle production de Parsifal est à marquer d’une pierre blanche ! Bien sûr, il y a la direction de Pablo Heras-Casado (un chef porté sur l’interprétation historiquement informée, ce qui constitue d’ores et déjà une première) et les débuts inattendus de Joseph Calleja dans le rôle-titre (le ténor maltais est connu comme un grand interprète du répertoire italien), mais c’est la mise en scène de l’américain Jay Scheib qui risque de faire beaucoup parler d’elle ! Il est en effet prévu que les spectateurs se munissent de lunettes 3D pour profiter d’un spectacle en “réalité augmentée’”. Jamais la musique de Wagner n’aura été une telle aventure, riche en sensations aussi bien physiques que spirituelles.    

VOTRE HÔTEL AU CHOIX

HOTEL RHEINGOLD (****)

L’Hotel Rheingold vous accueille au cœur de Bayreuth, à seulement 300 mètres de la place Marktplatz. Il vous propose un hébergement confortable et une décoration classique.

GOLDENER ANKER (****)

Hôtel de tradition du centre historique de Bayreuth, le Goldener Anker accueillit jadis Anton Bruckner ; cet établissement est l’adresse idéale des amoureux du style Wagnérien. Plein de charme, il développe des valeurs d’authenticité et de service. 

PRIX PAR PERSONNE

Rheingold :

Forfait en chambre double : 3 700 €

Supplément chambre individuelle : 600 €

Goldener Anker :

Forfait en chambre double : 4 900€

Supplément chambre individuelle : 1 788 €

Forfait en chambre Junior suite : 5 230 €

Supplément chambre individuelle : 2 124 €

Le prix de ce voyage comprend : l’hébergement en chambre double avec petit déjeuner pour 6 nuits • la taxe de séjour • les places de spectacle en catégorie A1 pour Le Ring • une participation au mécénat au profit du Festival de Bayreuth contribuant d’une façon très significative à la préservation de la Maison du Festival • l’assistance rapatriement.

Le prix de ce voyage ne comprend pas : les spectacles optionnels • les extras • le transport • les transferts aéroport.

Spectacles optionnels :

Le 20 août – Tannhäuser :

 Rheingold :

Place et pré-arrivée en chambre double : 1 306 €

Supplément chambre individuelle : 100 €

Goldener Anker :

Place et pré-arrivée en chambre double : 1 306 €

Supplément chambre individuelle : 298 €

Place et pré-arrivée en chambre Junior suite : 1 362€

Supplément chambre individuelle : 354 €

Le 23 août – Parsifal : 1 670 €

Séjour individuel.

Transport et transferts aéroport sur demande.

Programme et prix communiqués sous réserves de modification de la part du Bayreuther Festspiele, ou par décision gouvernementale, en raison d’éventuelles contraintes sanitaires.